Faut-il mettre des résistances avec un mosfet IRLZ44N

Bonjour, j'aimerais contrôler la vitesse de ventilateur de pc avec des mosfet IRLZ44N. Sur internet j'ai vu que certaines personnes mettaient des résistances entre l'arduino et leur mosfet. J'aimerais savoir si j'ai besoins d'en mettre et si oui a quoi ils servent.
Merci d'avance

Bonjour,

Ci dessous le schéma conseillé pour commander un mosfet.
cdemos.png
R1 sert à empécher que le mos ne soit conducteur avant que la pin de commande soit initialisée en sortie.
R2 sert à limiter l'appel de courant lors de la commande à cause de la capacité parasite de gate.

Les valeurs de R1 et R2 ne sont pas critiques
R1 de l'ordre de 47kΩ à 100kΩ
R2 de l'ordre de 330Ω à 1kΩ

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Merci beaucoup
la bobine représente le ventilateur c'est ça?
quelles valeurs de résistance me conseillerais-tu?

Oui, c'est ça.
Comme je te l'ai dit les valeurs de résistance ne sont pas critiques. Tu peux prendre des valeur de résistances dans la plage que j'ai indiqué.
R1 n'est pas obligatoire. Si tu ne la mets pas le seul risque est que le ventilateur tourne pendant quelques ms à la mise sous tension.

Merci beaucoup je vais tester ça

Merci pepe pour ces précisions

on trouve une diode 1N4007 dont les caractéristiques sont particulièrement exécrables, alors qu'on s'attendrait plutôt à trouver à sa place une bonne diode rapide de puissance.

Aurais-tu une référence pour ce type de diode ?

Salut

Le IRLZ44N peut paraître surdimensionné pour commander des ventilateurs, mais il a un atout non négligeable.

Le IRLZ44N est souvent choisi dans le monde ARDUINO car on peut le commander avec une tension faible : 3.3V, 5V.
Ce MOSFET a un "Gate Threshold Voltage" de 1V à 2V, contrairement au IRFZ44N : 2 à 4V.

@+

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Par conséquent, le IRFZ44N est conçu pour être piloté en commutation par des circuits logiques 5V.

Tout à fait, je l'ai déjà expérimenté. En 3.3V je préfère ne pas risquer.

@+

Il y a eu une discussion sur le sujet il existe des Mosfets prévu pour le 3,3V mais l'omelette ne se fait pas sans casser les œufs.
A savoir la tension de claquage du VGS est sensiblement abaissée, normal pour augmenter le champ électrique soit on fourni de la tension soit on diminue l'épaisseur de l'isolant de grille d'entrée et par conséquent on augmente la capa d'entrée ce qui provoque un appel de courant plus important.

Remarque bien que personnellement je n'utilise des MOSFETS que dans des cas bien précis, quand le VCEsat d'un bipolaire serait dérangeant. Dans tous les autres cas, pilotage de relais en particulier, je donne la préférence au bon vieux NPN.

Pour un ventilateur de moins d'un watt, et c'est en général ce que consomme au maximum un ventilo de PC, j'utiliserais un 2N3904, rien de plus.
Ic = 200mA, VCEsat = 200mv.
Prix = 5 cts au lieu de 40 cts pour un IRLZ44N, par dix unités chez TME par exemple.
Sans parler de l'encombrement.

Sinon, quand on choisit un IRLZ44N, c'est en principe pour commuter une forte charge, avec une tension de plus de 40V ou un courant de plus de 25A

Ce n'est pas faux. En y réfléchissant bien, c'est un peu le canon pour tuer la mouche.
On pourrait parler de MOSFETs très courants 600mW :
2N7000 : 60V, 200mA, RDSon=5Ω, prix=6cts
BS170 : 60V, 500mA, RDSon=5Ω, prix=10cts

  • 1 1N4148 ou 1N914 bien sûr.

Étant donné les 50mA à 100mA qu'il y aura à piloter, 5Ω provoqueraient un chute de tension de 250mV. Négligeable en regard des 12V du ventilateur.

@+

il est préférable de vérifier les caractéristiques des exemplaires qu'on souhaite utiliser.

Et de varier les sources d'approvisionement.
La dispersion dans les transistors atteint +/- 30% selon le lot de fabrication mais à l'intérieur d'un lot elle est bien moindre souvent inférieure à 5% voire quelques %.
Chez un fournisseur donné le lot mis en vente proviendra probablement d'un même lot de fabrication ils seront tous identiques.
Dans le cas du BS170 où un doute subsiste, à 10 cts pièces, il est préférable de commander 3 lots chez 3 marchands différents.

Etonnant.
D'après la datasheet : 3V maxi.

Merci pour ces réponses je vais mettre une 1N4148 a la place de la 1n4007

hbachetti:
Etonnant.
D'après la datasheet : 3V maxi.

Il faut voir du coté de Rdson.
Les meilleures performances sont pour Vgs = 10 V --> tout ce qu'il y a de plus classique pour xFet.

Si on regarde page 4 figure 2 on voit que le RDSon à Vgs = 5V et ID = 0,5A est 1,8 fois supérieur à la valeur pour Vgs = 10 V
En pulsé avec un courant de 1,2 A on sort de l'épure et la valeur est exponentielle : dizaines d'ohms ? centaines d'ohms ?
Figures 3, 4 , 5 les courbes sont uniquement données pour Vgs = 10 V

C'est du classique, pour faire une datasheet avantageuse les fabricants ne mettent pas en avant tous les paramètres de la même façon, il faut lire entre les lignes.

Ce n'est pas pour autant que ce transistor n'est pas fonctionnel à Vgs = 5V.
Tout dépend comment on exploite une datasheet.
La question qu'il faut se poser c'est jusqu’où on peut "flirter" avec les marges et c'est ici que s'exprime la valeur ajoutée d'un développeur de terrain.

Rdson nominal = 1,2 ohms pour Vgs = 10 volts et Id = 0,5A.
Pour Vgs = 5V et conditions identiques Rdson "monte" à 2,1 ohms.

Est-ce acceptable ?
Que constate-t-on ?
A Vgs =10V , Id = 0,5A la chute de tension VDS = 0,6 Volts
A Vgs = 5V , Id = 0,5A la chute de tension VDS = 1 Volt
En valeur max de Rdson (possible mais statistiquement peu probable) on obtient 2,5V de perte dans le transistor à Vgs = 10 v et 4,5V à Vgs = 5V

Est-ce acceptable : à I = 500 mA AMHA ce n'est pas acceptable que Vgs vaille 10V ou 5V.
En mode interrupteur ce transistor n'est bon qu'à des courants max = 0,1 A.

Transistor bipolaire :
Je suis totalement le raisonnement d'hbachetti : à Ic = 0,5A on peut trouver un transistor bipolaire qui aura un Vcesat inférieur à 1V.
Le MosFet n'est pas la solution passe partout.
Il ne faut pas croire non plus qu'un MosFet de 75 A et un Rdson de 10 millis ohms à 75 A aura toujours cette valeur à un courant très faible pour lui.

Cela confirme mon point de vue : un MosFet ou plutôt un xFet c'est merdi*ue à choisir sans se tromper.

Mais il me vient une question :
Il existe des modules "level shifter".
Dans le cas très courant où le Mosfet et sa charge sont reliés au minimum au +12V et parfois plus on devrait pouvoir commander "avec sérénité" n'importe quel MosFet avec un level shifter ?

Des objections ?

capacité du 'level shifter' à supporter 12V a un bout et à charger rapidement la grille du Mosfet.
A vérifier avec schéma et doc du ou des composants !!
Autant insérer un petit driver de Mosfet .....si ça se trouve sous forme de module

Pour ma part j'en resterai donc à mes préférences habituelles : un bon vieux NPN.
2N3904 ou mieux, l'inaltérable 2N2222.

l'inaltérable 2N2222.

C'est celui avec lequel j'ai commencé à bosser en 1970 ( ou plutôt avec son frangin PNP le 2N2907) , et ils ne venaient pas de sortir.
La "bête" a peut-être plus de 60 ans de service actif et toujours pas en retraite !

pepe:
Cela revient à insérer un montage à grille commune, ce qui impose toujours d'utiliser un transistor "logic level" (certes moins puissant) et n'évite pas à la sortie logique du microcontrôleur de devoir fournir le courant nécessaire à la charge/décharge des capacités parasites du transistor de puissance.

Pour le logic level (qui ne veut rien dire puisqu'on ne précise pas la logique mais on se comprend) c'est bon puisque que ces modules fonctionnent avec de la logique 2,5V.
Quand au courant de charge je n'abandonnerai jamais mes objections : c'est comme pour les condensateurs anti rebond le schéma n'est pas RC mais RLC et s'il y a du L il y a tangente horizontale donc le courant réel est bien plus faible que celui que donne un calcul (trop) simplifié avec un seul RC.

J'hésite à répondre pour ne pas mettre un jeton dans la boite à polémique qui a déjà tendance à faire de l'auto-allumage mais je ne peux laisser passer.

Je parle uniquement de l'inductance parasite.
Celle qui est TOUJOURS PRÉSENTE et dont on ne peux pas se débarrasser QUOI QU'ON FASSE.

Un fil de câblage à de l'inductance
Un condensateur à de l'inductance
Une résistance à de l'inductance
Une résistance à de l'effet de peau et sa valeur sous un front est plus élevée que sur le plat de l'impulsion.

La seule chose dont je conviens c'est que le chiffrage est extrêmement difficile pour un amateur . Un chiffrage demande du temps et des gros moyens. Malgré ce temps et ces moyens le chiffrage restera "à la louche" et dépendra principalement de la valeur ajoutée du développeur de terrain.
Mais quand on sait qu'il y a de l'inductance on ne peut pas faire comme si le courant s'établissait instantanément.

Quand la limite de la diminution les éléments parasites est atteinte la valeur ajoutée du développeur de terrain c'est aussi de les utiliser en les intégrant dans son schéma ..............et d'essayer de transmettre un petit peu son expérience.