Philippe, si je peux me permettre je t'expose ce que je ferais si je n'avais pas la flemme de réimplanter une carte.
Bien sur c'est le coté analogique qui fait l'objet de mon attention.
Tu en fais ce que tu veux.
Si tu veux soigner le côté mesures analogiques, ne copie surtout pas la carte UNO.
Dans le désordre :
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ne pas relier directement Vcc et AVcc -> consulter les documents Atmel/Microchip.
datasheet fig 23-9 un schéma de filtrage d'alim y est fourni.
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la broche Aref du boîtier doit être absolument propre.
Si tu regardes le brochage du boitier CMS (le dip est dépassé mais le brochage analogique est le même) tu verra :
pin 21 = Gnd
pin 22 Aref
pin 18 AVcc
Si ces 3 pins sont voisines, ce n'est pas le hasard.
Le pas de mesure analogique est entre 5 mV et 1 mV, le bruit sur Aref se retrouve directement dans le bruit de mesure. 5 mV en numérique, on s'en fiche, en analogique, c'est important.
La solution : il faut gérer les découplages en masse locale [1]: les condensateurs sur Aref et AVcc doivent être reliés au plus près de la pin 21 Gnd.
Avec des condensateurs CMS format 0805 ou 0603 on peut faire passer une piste entre les deux carrés des plages de report.
[1] Le concept est déroutant.
Il faut admettre que la masse uniforme est une vue de l'esprit.
Des courants y circulent et le cuivre ne fait que 17 µm d'épaisseur.
Sur la puce la couche métal y est encore plus fine et elle est souvent en aluminium. Il est probable que dans la puce les différentes masses ne sont pas reliées pour éviter des couplages et perturbations, C'est le circuit imprimé qui relie les différentes masses.
On détermine des fonctions, là c'est la fonction analogique, et même s'il y aura un plan de masse, on fait comme si c'était une masse concentrée en un point.
Pour les sortie analogiques en bord de carte, il faut, comme souvent sur les clones, avoir une pastille de masse par entrée analogique. On doit avoir des masses "de la pin 21".
Les entrées analogiques à privilégier sont A6 et A7 qui ne sont pas reliées à un port numérique comme A0 à A5.
Le bruit sur les mesures analogiques de la UNO est dû au fait que la piste "dite" Aref est hyper mal placée, elle est découplée en entrée de carte sur une zone de masse parcourue par des signaux numériques et dans sa traversée en diagonale de la carte, aref est prise en sandwich entre des pistes numériques.
Et bien entendu aucun découplage au niveau du boitier Atmega. Sur la seule Uno que j'ai eu, j'avais grandement amélioré la qualité des mesures en soudant un condensateur 100 nF au verso de la carte entre Aref et GND. Avec le boitier Dip il est facile de souder un CMS 0805.
A voir : Il peut être utile d'implanter sur le circuit imprimé une ou plusieurs références de tension connectées sur Aref.
Attention si la liaison avec Aref est fixe, il ne faut plus passer en référence interne 1,1 V ± 10 % sinon boom !
La raison est que quand on passe en référence interne 1,1 V, Aref est directement relié au réseau de référence de tension du micro.
L'atmega 328p en sortie usine tourne sur son oscillateur interne à 8 MHz plus un diviseur par 8 soit H = 1 MHz. C'est la config qui permet de faire des tests sur wafer avant découpe des puces.
Il faut régler les fuses et graver le bootloader.
Pour cela il y a des pins qui au démarage du micro passent en mode ISP, ensuite certaines deviennent les IO SPI.
Ce n'est que mon avis, mais un connecteur ISP qui devient SPI sur le circuit imprimé peut être bien pratique. C'est ce qu'il y a sur la UNO.
C'est aussi le cas avec la plupart des nanos où on peut souder un connecteur 2 x 3 pins
On peut appliquer le même principe de connecteur dédié pour une liaison I2C.
Sur ce point puisqu'avec le boitier CMS on récupère deux entrées analogiques supplémentaires, à titre personnel, je ne connecterais A4 et A5 qu'au connecteur I2C. Ce qui éviterait de mettre, comme sur la UNO, deux pistes en dérivation en sortie de boitier. D'accord nous ne sommes pas dans le domaine des hyper fréquences où ce stub serait catastrophique, mais l'implantation serait plus dans les règles de l'art.
Dernier point : Je ne sais pas si c'était un langage "maison" ou s'il était répandu, mais nous parlions de "tour de cuivre" à chaque fois que l'on lançait une version de circuit imprimé.
Je n'ai jamais vu une implantation comme une carte UNO réalisée avec un seul tour de cuivre.
Il y a toujours des petites erreurs et quand on a la carte dans la main, on voit plein d'améliorations possibles.
Donc ne sois pas surpris si tu dois faire deux tours de cuivre, et s'il n'y en a que 2, c'est que tu fais partie des bons.
J'espère ne pas avoir été trop long.