Comment on articule Arduino avec le numérique pro au quotidien ?

Salut à tous,

Je me remets à Arduino après quelques années de pause (ça date de mes premières bidouilles avec une Uno et quelques capteurs dans un appart mal ventilé…). Cette fois je reviens avec une casquette un peu différente : je bosse dans une petite boîte, et on commence à se demander comment intégrer des microprojets tech (genre capteurs, automatisation légère, monitoring) sans que ça parte dans tous les sens.

Mais voilà : dès que je cherche à remettre les mains dedans, je tombe soit sur des tutos très "bricolage du week-end", soit sur des trucs très pros comme https://bienvenum.org/, mais hyper sectorisés (cloud, cybersécu, DevOps, etc.). Et je me dis : où est le juste milieu pour quelqu’un qui veut intégrer Arduino dans un usage sérieux, mais sans partir sur un master en électronique embarquée ou en gouvernance IT ?

Autre question que je me pose franchement : est-ce qu’on prend vraiment le temps, dans ces contextes, de relier Arduino à des enjeux plus larges comme la sécurité des données, la communication autour d’un projet interne, ou même l’apprentissage en équipe ? Ou est-ce qu’on continue à le voir comme un outil purement technique qu’on met “dans un coin” ?

Je lance ça un peu en vrac, mais j’aimerais bien lire ceux qui ont dû passer par ces questions, ou pas du tout, d’ailleurs. Peut-être que je me prends trop la tête, ou peut-être que je suis juste à l’étape où il faut structurer un peu les choses sans perdre l’esprit DIY.

Curieux de lire vos retours, même contradictoires.
À+

Malheureusement, je ne sais pas si il y a une réponse concise à une question aussi ouverte ?
Que se soit des micro ou des macro projet, la base est toujours la même quel est le cahier des charges.

Je n'ai pas compris ta question.
De quel contexte tu parles exactement ?
Si par exemple tu fais un produit pour une maison domotique, plusieurs questions ce pose.
Il y a t-il un risque si important à ce qu'un hacker, puisse détourner un de tes capteurs de température.
D'un autre coté, combien de temps cela te prendrait à sécuriser les flux entre tes capteurs de température et la centrale?
Si on schématise, tu mets une note au deux, tu fais une moyenne et si c'est supérieur à 5/10, tu sécurise, sinon tu laisse tombé :slight_smile:

Oui, c'est un peu l'impression que j'ai, de question ou pensée lancée en vrac :slight_smile:
Mais non tu ne te prends pas trop la tête, au contraire.
Si tu es dans une boite, tu ne fais pas de DIY!!!!
et même en DIY, certaines de tes questions, sont à ce poser, mais les réponses peuvent être différentes :slight_smile:

En situation pro avec des solutions installées chez des clients on ne peut pas se permetttre de bricoler. Il y a quelques normes de sécurité etc à prendre en compte pour le grand public .

Il faut aussi penser à la maintenance

Bonjour,

C'est quoi pour vous un "usage sérieux", autre question plus bête encore, c'est quoi un "Arduino" pour vous?

Je pense, j'en connais, qu'il y a beaucoup développeurs électroniciens pros (qui n'ont pas de masters) qui développent du matériel électronique (numérique embarqués) et qui sautent directement de l'étape "Arduino" à l'étape microcontrôleur.

Sauf éventuellement pour un proto ou une appli non commercialisée (pour un labo universitaire par exemple).

C'est moins cher, ça prend moins de place, c'est adaptable au cahier des charges, c'est plus "pro".

Bonjour,

Dans un premier temps, je pense qu'il faut définir ce qu'est Arduino pour vous...

Est ce une carte programmable comme ceci :

Est ce un microcontrôleur programmable qui permet de contrôler un circuit électrique / électronique. Par exemple l'ATmega328P pour les carte Arduino UNO, l'ATmega2560 pour les cartes Arduino mega, etc...

Ou est ce le concept de relier une multitude de capteurs et d'actionneur a une carte programmable universelle ?

Ou encore autre chose....

Ce qui est sur, s'est que dans un projet professionnel vous ne pouvez pas vraiment utiliser une carte Arduino (ex. UNO ou MEGA), par contre, vous pouvez utiliser un microcontrôleur souder sur un PCB de votre conception.

Personnellement, sur mes projets destiné à être potentiellement commercialisées, je commence par faire un prototypage avec une carte Arduino classique et des circuit pré assemblés du commerce, puis je me base sur les circuit du commerce pour les redessiner et les modifier pour qu'ils répondent exactement à mon besoin et je fini par les intégrer directement dans le PCB définitif.

Exact, mais ces microcontrôleurs ne sont pas des Arduinisable, ni fabriqué dans le but d'être "plug ans play" comme peut l'être une carte Arduino!

Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais pour l'avoir fait à plusieurs reprise, du moment que le microcontrôleur a le bon Firmware, qu'on dispose du Quartz et ces deux condensateur, d'un programmeur UART et qu'on a quelques notion de base en électronique on peut quasiment tout faire comme avec une carte Arduino....

Il n'est peut être pas "plug ans play" comme vous dites, mais pas loin.

Le principale avantage de la carte Arduino par rapport au microcontrôleur seul est la simplicité de câblage, la simplicité de programmation (pas besoin de passer par un convertisseur USB-UART externe) et un mini alimentation électrique qui n'est bien souvent pas suffisante.

Dans le cas de petit projets DIY, bien sur que la carte Arduino est plus simple a utiliser que le microcontrôleur, mais des qu'on veut des projet un peut poussés ou demandant des configuration spécifique en therme de place ou d'alimentation, je trouve qu'il est bien plus simple d'utiliser directement le microcontrôleur que de s'embarrasser d'une carte Arduino...
Idem pour les projets professionnels...

Je partage la remarque de @guillaume_lrt sur le fait que je ne vois pas ce que tu veux dire en parlant d'Arduinisable.

De même plug and play est ambiguë, car si quelqu'un fait un PCB dédié, c'est qu'un Arduino standard pose problème et ne peux être utiliser dans le cas particulier tel quel ?

Excusez moi, j'ai fais une faute de frappe, je voulais écrire "NE SONT PAS DES ARDUINO".

Pour revenir sur que je disait, même si le microcontrôleur n'est pas conçus pour être plug and play, sa mise en œuvre n'est vraiment pas très complexe :

Par exemple ici, seul ce qui se situe dans le carrée rouge (le microcontrôleur et son quartz + un bouton poussoir qui n'est pas nécessaire et quelques condensateur) remplace la carte Arduino.
La mise en œuvre n'est pas bien complexe, et le gain de place et de fils est flagrant !

L'inconvénient s'est qu'il faut s'occuper de la partie alimentation (à droite du potentiomètre), mais dans le cas présent, même si j'utilisait une carte Arduino UNO j'aurait du la réaliser car j'utilise une transformateur AC/AC qui fourni du 12V. Le seul composant qui n'aurait pas été nécessaire si j'avais utiliser une carte Arduino est le régulateur de tension tout en bas à droite (et encore que le régulateur des carte Arduino aurait été moins puissant)...

Pour ce qui est de la programmation c'est un peut plus complexe qu'avec une carte Arduino, mais rien d'insurmontable non plus :


Il suffit de 4 fils : RX, TX, RST et la masse (GND).
(Ici j'utilise 5 fil car je récupère aussi le +5V sur la carte)

Il aurait aussi moyen d'utiliser un convertisseur USB-UART, mais je n'en avais pas sous la main.

Bref, tout ça pour dire que même si la mise en œuvre est un peut plus complexe le gain de place et de câblage est énorme.

Une carte Arduino n'est jamais qu'un PCB avec un microcontrôleur dessus et éventuellement une interface série <=> USB.
Donc ce n'est pas bien difficile de faire la même chose.
D'un point de vue industriel, une carte Arduino (tm) n'est pas rentable elles sont assez chères. Pour les copies chinoises, c'est la qualité qui n'est pas toujours au rendez-vous et les sources volatiles.
De plus si tu ajoutes des fonctionnalités cela veut dire un PCB supplémentaire donc dans une carte de plus. Il donc est plus intéressant de faire ta propre carte dont tu maîtrises l'approvisionnement, la qualité et la définition.

Pour moi ce n'est ni un exemple "industriels ni un exemple commercialisable.

C'est juste un proto sur lequel tu fais le "PLUG" et le CODE toi même avant qu'il ne soit "PLAY".

Ça rejoint ce que écrit @fdufnews

Oui, et non...

C'est ma façon de passer du prototypage avec la carte Arduino classique à la création d'un PCB : tout les éléments visible ici sont soit des circuit de ma fabrication, soit des circuit du commerce qu'il sont extrêmement simple a reproduire sur un PCB soit pour la majorité des composants électroniques qui peuvent être souder tel quel sur un PCB.

Pour moi ce n'est plus un proto de test, mais une simulation du câblage d'un PCB que je suis en train de dessiner.

Apres, chacun sa façon de faire, moi je fait comme ça...

Le concept Arduino c’est :

  • des modules tout faits ;
  • Des librairies pour les utiliser ;
    Bref rien de bien compliqué :wink:

Après ce peut être un point de départ vers une certaine évolution comme le fait remarquer @guillaume_lrt : concevoir ses propres PCB, créer ses propres librairies …:wink:
Le mieux serait de créer ses propres modules avec des composants industriels. Personnellement je n’ai pas les connaissances nécessaires pour en arriver là mais ce sera peut être un autre de mes objectifs si je ne suis pas mort avant car il y a tellement à apprendre que je n’en vois jamais le bout :wink:

Une solution que j'aime bien consiste à prendre un circuit du commerce pour faire le prototypage.
Apres, il suffit de trouver son schéma (c'est l'immense avantage des entreprise comme Pololu qui le rendent accessible) et le reproduire.
Tant que l'on ne fait pas appel à des composant programmable, je n'ai jamais eux de mauvaise surprise !

Et s'est en faisant ceci que j'apprend le fonctionnement du circuit et de ces composants...

Ainsi, pas besoin d'être ingénieur pour dessiner un circuit, il suffit de quelques connaissance de base, un peut d'astuce, du temps à consacrer aux échecs potentiels et ça fini toujours par fonctionner...

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Disons qu'il a fallu qu'un ingénieur fasse le boulot, qu'une société soit suffisamment généreuse pour mettre ce dessin en accès libre et vous le copiez :slight_smile:

Bonjour,

Initialement, @martins3 a écrit:

C'est donc dans le cadre d'une démarche professionnelle qu'il se pose la question.

Tu nous décrit ta démarche personnelle:

Effectivement, en électronique, pas besoin de réinventer sans cesse ce qui a déja était inventé.

Donc à la limite, si tu copie un module Pololu, tu copie probablement sans le savoir le schéma d'une architecture électronique publiquement connue voir enseignée aux futurs techniciens supérieurs et ingénieurs (comme par exemple l'architecture d'un pont en H pour piloter un moteur).

Sauf que Pololu l'a sans doute adaptée à un usage +/- général pour le commercialiser pour ce type d'usage +/- géneral.

Et l'intéret, dans une démarche industrielle professionnelle, c'est que le tech sup où l'ingé utilise et adapte cette architecture publiquement connue à l'usage trés particulier et propre au produit qu'il développe.
Et là la meilleure idée n'est pas de copier le schéma de Pololu, mais de faire son propre schéma à partir d'une architecture de base publiquement connue mais adaptée à ton besoin pro.

Je sais que l'on prétend que les niveaux de formations baissent, qu'avant il y avait d'excellents téchniciens supérieurs qui avaient BAC+2 et que maintenant ces mêmes prétendus excellent tech sup ont au moins BAC+3 voir +5 mais je ne crois pas qu'il faille un Master pour faire ce que je décris.

Un bon tech sup pro peut ou pouvait le faire, dans le cadre d'une démarche "pro".

Je ne vois toujours pas ce que tu veux dire.
Que faut-il pour qu'un microcontrôleur utiliser dans une carte Arduino, devienne un Arduino ?

Si c'est un proto, en quoi les industriels ne font pas de proto de leurs produits?
De plus il t'indique qu'il utilise ce proto pour tester son circuit avant de lancer la production de PCB, quel est la différence avec l'industrie?
Je suis complétement d'accord que l'on ne peut pas comparer un produit industriel avec un PCB personnel, mais c'est ca ton propos ?

Pas besoin de réinventer mais juste de comprendre :wink: et copier un schéma c’est aussi une démarche qui permet de comprendre :wink:
Et puis dans tous les domaines il suffit de se donner les moyens pour comprendre. Être ingénieur ou technicien Bac + 2 n’est pas une nécessité absolue pour avoir accès à la connaissance et l’appréhender :wink:

Bonjour,

J'utilise les termes qui me semblent corrects, par exemple dans ce lienDANS CET ARTICLE

Je lis ces termes:
"Le microcontrôleur de l'Arduino UNO:
Caractéristiques générales de l'Atmega328p

Je comprends, à juste titre qu'il n'y a pas de microcontrôleur Arduino, mais Atmega328p.

D'où ma phrase
"Ces microcontrôleurs ne sont pas des ARDUINO".

Car se sont des Atmel.

@philippe86220

Je suis bien d'accord sur

Mais il me semble que ici le sujet essaye de décrire une démarche effectuée dans un cadre professionnel "industriel" (ou commercial).

Alors que toi tu nous parle d'un cas inspiré du tien, celui du "gars" qui veut apprendre tout seul en partant de 0.

Malgré la légende, je n'est pas été un "rat de labo de TP dans l'enseignement qui prépare une salle de TP" mais technicien supérieur en génie électrique, dans l'industrie privée et dans l'enseignement supérieur public.

J'ai largement participé au développement et à l'industrialisation de matériel comportant des cartes électroniques, des sous ensembles achetés tout fait, des racks ou armoires électriques, de la mécanique, du code (plus de 20 ans).

Et pour industrialiser tout cela en vue d'en faire une version commerciale, il faut passer par une phase proto réalisée selon des schémas version proto, et mit en oeuvre avec des PCB, armoires élec etc version proto.

La plaque à trous, ce n'est pas fiable et utilisable à cette échelle dans cette phase proto.

Une des entreprises avec qui j'ai fais cela était un pme d'une 30éne de personnes, j'étais dans le BE élec (2 tech sup, 1 ingé),
il y avait aussi le BE méca, le BE info et micro info, et l'équipe montage.
On a developpé et industrialisé un robot chirurgicale pour la neuro navigation, l'objectif de départ c'était au grand maxi 10 par an, l'entreprise a éte rachetée par des suédois qui on relocalisé l'activité chez eux.

Je décris donc une démarche habituelle, efficace et différente de celle de @martins3.

Nous on partait plutôt d'un schéma pour faire un proto et non l'inverse.