Remarques préliminaires :
- Ce que tu connais et que tu pratiques journellement te parait simple,
Ce que tu ne pratiques pas, ou très rarement, te parait infernal, pour reprendre tes propos. - Il est des fois où on ne regrette pas l'effort nécessaire pour maîtriser un nouveau logiciel.
Veux-tu savoir pourquoi je suis passé à Linux ?
C'était à la fin du siècle dernier.
Comme toutes les personnes que je connaissais à l'époque, j'utilisais la même version piratée de Win-XP. Cette version était diffusée de Dunkerque à Marseille, de Strasbourg à Brest en passant par Bayonne.
Cette version était bien évidement bloquée par Microsoft et ne pouvait recevoir des correctifs de bugs.
Des petits malins avaient écrit un programme pour lui changer son numéro de série et Microsoft ne pouvait plus rien bloquer.
Cela doit rappeler des souvenirs à certains.
Au départ, la raison première pour mon passage à Linux est bassement financière.
L'age de la retraite commençait à se rapprocher et j'allais perdre mes sources de piratages qui étaient les jeunes embauchés. Comme je monte mes PC, je ne voulais pas payer windows.
J'ai entendu parler de Linux qui était gratuit et copiable légalement.
Mon but principal était d'arrêter ce jeu de chat et de la souris entre piratage et antipiratage infernaux.
C'était peu d'années avant l'an 2000, j'avais internet au travail, mais pas chez moi, car on payait encore à la minute de connexion avec un débit de 30 koctets/s. Linux était distribué sous forme de disquettes 3,5 pouces.
J'ai eu l'occasion de pouvoir copier les 15 ou 20 disquettes d'une distribution Mandrake qui par défaut avait l'interface graphique KDE.
La conclusion fut simple : l'essayer c'est l'adopter.
Si depuis je reste sous KDE c'est uniquement par habitude. Il faut bien noter que l'interface graphique n'est pas liée à la distribution, le choix d'une interface graphique est laissé à l'utilisateur.
On peut ajouter n'importe quelle interface graphique à n'importe quelle distribution
C'est une liberté que les windowsiens n'arrivent pas à comprendre.
Après quelques moments un peu compliqués, je me suis trouvé parfaitement à l'aise avec Linux.
Certes, il m'a fallu faire des efforts, mais après que du bonheur.
Veux-tu savoir pourquoi je ne connais plus windows ?
En 2002, j'étais toujours en dual boot avec ma Mandrake, je n'arrivais pas à me décider de virer Windows.
On ne sait jamais, dès fois que .......
Un jour, je me prends les pieds dans les câbles de l'ordi et je crame la carte mère.
J e profite de l'occasion pour en prendre une plus récente et je redémarre l'ordi.
- Sous Linux : le premier redémarrage m'a paru plus long, mais tout fonctionnait comme si rien ne s'était produit alors que les composants graphique, réseaux, processeur, mémoire avaient changé.
- Sous XP plus rien ne fonctionnait, il m'aurait fallu réinstaller complètement Windows.
Conclusion : je n'ai pas réinstallé windows et au premier changement de version de ma Mandrake j'ai accordé tout l'espace du disque à Linux.
Et cà fait plus de 20 ans que c'est comme ça.
Veut-tu savoir pourquoi je suis passé à Debian ?
Je n'avais rien à reprocher techniquement à la Mandraque/Mandriva, distribution française.
Par contre j'avais des doutes sur sa pérennité, le modèle économique imposé par les banques françaises était voué à l'échec. La suite a hélas confirmé mes craintes : plan social, puis fork par d'anciens employés. La distribution existe toujours sous le nom de Mageia, mais j'étais déjà passé à autre chose.
Je cherchais une autre solution et je lorgnais sur Suse, également sous système de paquet Red Hat rpm. Debian me paraissait inaccessible avec tout ce qui se disait à son propos.
Il y a eu la sortie bien médiatisée d'Ubuntu. Je l'ai testée, je n'ai pas accroché.
J'étais complètement déshabitué de Windows et Ubuntu était justement fait pour aider les windowsiens sans les désorienter, j'avais l'impression de retourner sous Windows.
Mais Ubuntu a eu un grand mérite : elle m'a "démystifié" Debian.
Les commentateurs, experts en rien, en étaient toujours restés à l'époque des débuts de linux quand tout se faisait à la ligne de commande.
C'était parfaitement faux.
Exactement comme quand on lit toujours aujourd'hui que pour installer un programme sous Linux il faut sortir la grosse artillerie : télécharger les sources et compiler.
Cela se fait toujours, mais pour des applications très sensibles et des distributions spécialement adaptées.
Pour un usage classique, Debian n'est pas plus compliqué qu'Ubuntu et bien plus simple que Windows.
Si, si, je persiste et signe.
Résumé :
Au départ, la raison première pour mon passage à Linux est bassement financière.
Linux étant libre et gratuit, je l'ai essayé et adopté.
Je suis passé très facilement d'une distribution basée sur paquets RPM (Red hat Package Manager) a une distribution Debian basée sur un autre système de paquets (deb)
Il existe un utilitaire nommé "alien" qui change des deb en rpm ou des rpm en deb.
La décriée fragmentation Linux est bien surfaite.
Il se trouve que dernièrement il m'a été demandé de l'aide pour mettre en service un nouveau PC sous Win 11 : ce fut infernal, je ne comprends plus rien au vocabulaire windows.